29 juin 2017 – 17 novembre 2017
Agence Andersen & Associés – Luxembourg
Jérémy Liron s’intéresse aux paysages urbains. Inspiré par de nombreuses photographies, il traduit la réalité de notre environnement de manière à la fois littérale et sensible.
Dans ses tableaux, aucune trace de présence humaine. Le décor est avancé à la manière d’une figure. Les bâtiments qu’il représente -le plus souvent des habitats collectifs- ne sont pas nécessairement des icônes de l’architecture moderniste et contemporaine. Car pour Jérémy Liron le sujet importe peu. Ici les tableaux portent le titre générique de Paysage affecté d’un numéro et leur taille est toujours identique et de format carré. L’architecture n’est qu’un prétexte au questionnement et à la peinture.
Derrière les écrans de plexiglas qui s’interposent entre le spectateur et la peinture, les immeubles dressés s’imposent alors au regard comme une présence opaque silencieuse et intemporelle. Jérémy Liron construit ses paysages par le dialogue des formes et des volumes, l’équilibre des masses, le chevauchement des espaces et le jeu des perspectives. Il joue avec la matière, les couleurs, les transparences et les jus.
Ici, rien n’est livré dans une crudité descriptive. Par la peinture, Jérémy Liron donne corps à la sensation car, disait Mallarmé, il s’agit de « peindre, non la chose, mais l’effet qu’elle produit ».